La FREF aurait pu perdre son président'dans un accident de circulation.
Dans une vie d'aventure équestre, et des milliers de kilomètres de voyage à cheval, on voit des choses extraordinaires et on vit des situations plus ou moins dangereuses. On est ainsi confronté à des aléas existentiels frôlant le pire, c'est-à-dire des accidents graves. Quel est le cavalier, sportif ou pas, se présentant dans des situations parfois incontrôlables, qui ne sort d'un accident, sans être étonné de la chance que ce ne soit pas plus grave.
Je suis à cheval depuis l'âge de 17 ans. J'ai appris à monter au Ranch de Romainville, avec Yvan, et toute une bande de la cité Claveau, à Bacalan. Un peu de technique et beaucoup s'inconscience, avec toujours des chevaux un peu fous, Mars par exemple, qui m'a rentré de force dans l'écurie, m'ouvrant le crane au passage, sur le chambranle de la porte trop basse . Quelques années plus tard, nous voilà arrivés dans un centre qui pratiquait la chasse à courre, sur des grands trotteurs réformés qui exécutent ce qu'ils voulaient. Le mien s'appelait Tonnerre et il ne connaissait pas ce que voulait dire s'arrêter. Faut-il compter le nombre de chutes, de coups de pied ou de percussions sur les pins des Landes, à côté d'Audenge. Et Gaspard, connu de tout le monde aujourd'hui, ce cheval espagnol anarchiste et colérique qui préférait se coucher sur le goudron plutôt que de sauter un fossé. Je n'ai jamais eu l'impression de pouvoir mourir.
Nous sommes le dimanche 21 mai et je rentre sur Poitiers, chez Sophie, dans un centre FREF. La vie m'apparait belle, je suis au volant d'un 4x4 Nissan Patrol, cool et costaud, le moteur ronronne, et je sors de l'autoroute A20, qui va de Paris jusqu'à Toulouse. Malgré la circulation importante du a la date de ce grand Week end, il y a peu de monde sur ma route. En sortant d'une ville de l'Indre, appelée Le Blanc, une large route s'offre à moi avec seulement sur ma gauche, donc sur sa voie normale, une voiture à laquelle je ne prête pas attention. Soudain, je vois la voiture en question quitter sa voie et se précipiter sur moi. Elle traverse la route en diagonale, à toute vitesse, comme si elle ne voulait pas me rater. Je tente un coup de volant vers la gauche, ce qui me décale assez pour ne pas être directement percuté, et elle vient s'incruster sous l'avant du Patrol, dans un bruit terrible. Alléluia. Je ne suis ni évanoui ni mort. Je coupe le contact, car le 4x4 continue de ronronner. Tout s'agite autour des deux véhicules, des automobilistes font la circulation, les pompiers arrivent vite, et les gendarmes également. La sécurité civile s'occupe de moi pendant que les pompiers désincarcèrent les deux passagers de l'autre voiture. Il faudra 2 heures et malheureusement les deux personnes, 70 et 76 ans sont décédées. La sécurité civile s'occupe de moi pendant que les pompiers désincarcèrent les deux passagers de l'autre voiture. Il faudra 2 heures et malheureusement les deux personnes, 70 et 76 ans sont décédées. La sécurité civile s'occupe de moi pendant que les pompiers désincarcèrent les deux passagers de l'autre voiture. Il faudra 2 heures et malheureusement les deux personnes, 70 et 76 ans sont décédées.
Et moi, votre Président préféré ? Je suis coincé dans le 4x4, le pied bloqué sous la pédale d'embrayage, le nez explosé par le choc sur le volant, mais toujours conscient. Minerve, masque à oxygène, nettoyage du visage car un nez cassé ça saigne. Il faudra presque 2 heures pour me désincarcérer, après avoir arraché la porte avant et arrière coté gauche, puis les portières arrière. Après avoir couché les fauteuils les pompiers m'ont tracté non sans avoir glissé une planche sous moi. Ensuite, bloqué dans un brancard, direction l'hôpital de Le Blanc. Et là, le verdict sans appel : Nez cassé (à cause du volant), côtes cassées, sternum fracturé, choc sur la colonne vertébrale (à cause de la ceinture) et multiples contusions pour 60 jours d'ITT.
A quoi ça tient la vie ? Je ne crois ni a la fatalité, ni au destin. C’est comme un gagnant au loto ; sur des millions qui jouent il y en a un qui gagne. Il y a quelques jours, je me demandais de quoi j’allais mourir ? Est-ce la réponse à ma question ? En réalité on peut disparaitre de n’importe quelle manière. D’après les pompiers, le conducteur de l’autre voiture aurait eu un malaise le pied en appui sur l’accélérateur. Vous ne trouvez pas bizarre qu’avec tout l’espacé autour de nous on finisse par précisément se télescoper ?
En tout cas, il ne me reste qu'à rassurer mes amis (et mes ennemis d'ailleurs). Je suis déjà au boulot et avec les Fréfiens administrateurs, nous restons motivés et engagés avec en ligne de mire la liberté de circulaire, la formation des randonneurs et des bénévoles, la promotion du voyage à cheval, le bienêtre animal et plus particulièrement celui des chevaux .
BON ETE A TOUT LE MONDE